Phnom Penh : je sais enfin à quoi correspond le nom du resto d’en face !

Mes darons habitent depuis près de 20 ans en face d’un restaurant que je qualifiais de chinois. Ce voyage m’aura au moins appris quelque chose : le resto d’en face porte le même nom que la capitale du Cambodge : Phnom Penh.

Après les quelques heures de bus nous séparant de Phnom Penh effectuées, nous embarquons dans un tuk-tuk en direction de notre hostel. Le chauffeur nous met en garde contre les voleurs à la tire et nous conseille vivement de nous agripper à nos sacs… Après Siem Reap et Battambang, nous n’arrivons pas à croire que le Cambodge puisse être le théâtre d’une délinquance si exacerbée. Nous sommes dans une capitale, nous nous disons donc qu’il est normal que quelques pickpockets y sévissent même si nous pensons que notre chauffeur de tuk-tuk exagère. Selon plusieurs sources (internet et autres voyageurs) il semblerait que des vols à l’arrachée ont souvent lieu à Phnom Penh. En ce qui nous concerne, nous n’avons eu aucun soucis et n’avons pas particulièrement fait attention à nos affaires.

Phnom Penh annee sympathique

Promenons-nous dans Phnom Penh 

Premier jour à Phnom Penh : nous souhaitons aller visiter le Palais royal. Le prix demandé à l’entrée étant élevé, nous décidons de rester à l’extérieur. On se dit qu’on pourra prendre quelques photos du palais. Après avoir vu celui de Bangkok qui est plus réputé, nous ne voyons pas l’intérêt de payer une « fortune » pour visiter celui-ci. Nouvel échec stratégique : le mur d’enceinte nous empêche d’apercevoir le palais 🙂 , on prend donc quelques photos… du mur, effacées dans la foulée pour ne pas encombrer la carte SD de l’appareil. Après cette visite culturellement enrichissante, nous continuons notre promenade en direction du Mékong (ou du moins ce que l’on pense être le Mékong). Nouvelle prouesse à accrocher à notre wall of shame : ce n’est pas le Mékong que nous avons sous les yeux mais le Tonlé Sap : autre rivière qui relie le lac Tonlé Sap (plus grand lac d’Asie du sud est) au Mékong. Le confluent se trouve à moins d’un km du quai où nous nous trouvons.

Tonle Sap Phnom Penh

Kun Khmer à Phnom Penh :

Nous continuons notre balade dans Phnom Penh avant de rentrer à l’auberge où l’un des employés nous propose une soirée Kun Khmer : art martial cambodgien semblable au Muay Thai plus connu en France. L’accès au stade est libre, nous devons simplement payer le tuk-tuk qui nous y amène. N’ayant pas eu l’occasion d’assister à de vrais combats de boxe en Thaïlande, nous acceptons la proposition. C’est un véritable show qui est proposé lors de cette soirée retransmise en direct à la télévision.


Franchement, elle nous a fait un peu de Penh lol

Nous avons passé une super soirée entre combats impressionnants et show musical en décalage avec le thème 🙂

Le Kun Khmer : Boxe cambodgienne

Un passé douloureux :

Pour notre second jour à Phnom Penh, nous allons visiter deux lieux chargés d’histoire. Une histoire compliquée et douloureuse qui a conduit à la disparition de plus de 20% de la population de l’époque (de 1975 à 1979). Nous commençons par la visite de Choeung Ek ou Killing fields : camp d’exécution utilisé par les Khmers rouges pour éliminer les personnes qualifiées de nuisibles pour le régime. Ce fut une visite dure et émouvante au cours de laquelle nous avons pu en apprendre plus sur l’horreur vécue par le peuple cambodgien lors de cette sombre période. Les exécutions ont eu lieu dans le plus grand des secrets et ce n’est qu’après la chute du Kampuchéa démocratique que le charnier a été découvert par un paysan du coin. Les soldats avaient en effet pour instruction de tuer les prisonniers en silence en utilisant donc tous les outils (bambou, outils agricoles…) disponibles en remplacement des balles trop bruyantes. Une musique était également diffusée dans les hauts parleurs du camp, pour couvrir les cris des prisonniers. On estime à plus de 17000 le nombre de personnes ayant perdu la vie à Choeung Ek, sous les ordres de Duch : un des bourreaux du régime de Pol Pot.

S21 : L’horreur au coeur de Phnom Penh 

Après les killing fields, nous partons pour le centre de sécurité S21. Tuol Sleng est un ancien lycée de Phnom Penh reconverti en prison par la dictature Khmère rouge après l’exode forcé subit par les habitants de la capitale. S21 est aujourd’hui l’un des principaux musée du génocide Khmer. En abandonnant la prison à la chute du régime, les Khmers rouges n’ont pas eu le temps de détruire toutes les archives conservées et sept prisonniers étaient encore présents et vivants dans leurs geôles ou dans les salles de torture.

S21 Phnom Penh l'horreur des Khmers rouges

La torture était utilisée par le régime pour faire avouer des crimes (souvent imaginaires) coûte que coûte aux prisonniers avant de les envoyer aux killing fields pour exécution. Certains prisonniers de S21 étaient d’anciens Khmers rouges victimes de purges internes. Toute l’horreur de S21 a été retranscrite par le peintre Vann Nath, prisonnier à S21 dont certaines toiles sont exposées dans les salles de cet ancien lycée.

Goodbye Cambodge 

Après ces deux visites éprouvantes et indispensables lorsque l’on se rend au Cambodge, nous sommes rentrés à l’auberge de jeunesse pour notre dernière soirée à Phnom Penh.

Avant de quitter le Cambodge, Maeva souhaitait aller voir le coucher de soleil sur le Mékong, nous embarquons donc sur un bateau amarré sur un quai du Tonlé Sap. Le bateau navigue ensuite jusqu’au confluent et enfin sur le Mékong. Ce coucher de soleil ne nous a pas convaincus, la vue n’ayant rien d’exceptionnelle à cet endroit du Mékong, le ciel nuageux n’a pas joué en notre faveur non plus… Nous rentrons donc ensuite nous reposer pour notre voyage Phnom Penh – Hô Chi Minh en bus.

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