Dernier pays hispanophone d’Amérique du Sud : bienvenue en Bolivie !
Nous partons de Puno (lac Titicaca côté Pérou) en bus direction La Paz où nous avons loué un Airbnb avec nos acolytes marseillais : Mathieu et Elvia. Nous arrivons en Bolivie un jour avant nos potes et prenons donc possession des lieux. L’appart est situé dans le quartier de Sopocachi, au sud de la ville : c’est le quartier de la vie nocturne de La Paz. Pour nous y rendre, nous prenons un taxi à la sortie de la gare routière. Le pilote du taxi passe par les hauteurs de la ville car le centre est bloqué par une manifestation étudiante : évènements très récurrents à La Paz. celui-ci nous demande donc 10 Bolivianos de plus pour la course, nous refusons car la manifestation était prévue et nous avions fixé un prix avant le départ. On se rendra compte plus tard que les bouchons sont monnaie courrante à La Paz, la ville étant située entre 3800 et 4100 mètres d’altitude, ses habitants utilisent beaucoup les taxis et collectivos.
Arrivée des marseillais à la villa :
Le lendemain, nous accueillons Mathieu et Elvia et allons faire quelques provisions pour ne pas mourrir de faim (ni de soif !) l’eau n’étant pas très bonne en Bolivie, nous mettons l’accent sur la bière, bien plus digeste pour nos fragiles estomacs (la santé avant tout). Nous avons prévu de rester 4 jours ensemble. Durant ces 4 jours, nous visitons la ville : marché aux sorcières pour faire le plein de souvenirs, El Alto où nous nous rendons en téléphérique (malheureusement, la ville a préféré les (autrichiens/suisses de Dopplemayr) aux grenoblois de Poma)… Nous pouvons observer un beau panorama sur La Paz depuis la ville d’El Alto située à 4100 mètres.
Un autre jour, nous partons pour faire la descente de la ruta della muerte (la mort en espagnol). Un bus nous dépose au départ à 4700 mètres. Nous faisons quelques tours de vélo sur le parking et partons pour la grande descente. On commence par une trentaine de km sur route goudronnée puis arrivons enfin sur la fameuse route de la mort. 20km de descente entre montagne et précipice, l’erreur est fatale sur cette route. Mathieu et moi-même prenons la tête du peloton et fonçons tels des faucons, on est pas là pour enfiler des perles (ni pour admirer le paysage) ! A l’arrivée, nous prenons un repas et une bière bien mérités avant de rentrer à La Paz.
Considérant que nous n’avons pas passé assez de temps ensemble, nous décidons de prolonger notre séjour et réservons un nouvel appart. Nous assistons à quelques matchs de la coupe du monde à l’english pub avant de quitter La Paz. Mathieu et Elvia partent pour le Pérou, nous partons pour Uyuni et son célèbre salar.
Le salar d’Uyuni : une des principales attractions en Bolivie :
Arrivés a Uyuni, nous cherchons une agence pour visiter le salar en une journée car nous avons déjà perdu pas mal de temps et nous voulons rester longtemps au Brésil qui est un immense pays. L’excursion d’un jour sur le salar est un peu courte mais nous permet de voir le principal. Les paysages sont époustouflants, mazette, que c’est beau ! La journée passe très vite, elle débute par la visite d’un cimetière de trains situé à la sortie de la ville.
On poursuit notre visite dans le salar en allant à l’île aux cactus, monticule rocheux dont l’ascension permet d’obtenir une super vue sur tout le salar d’Uyuni. Le 4×4 s’arrête en suite au milieu de cette étendue de sel pour que nous puissions prendre quelques photos très originales et inspirées, pas comme tous les touristes qui nous entourent ! Nous finissons la journée par une dégustation de vin produit en Bolivie puis nous rentrons à Uyuni.
Le triomphe bolivien :
Le lendemain, nous partons en bus à 5h du matin pour Villazon, à la frontière Bolivie – Argentine. Le bus dans lequel nous montons n’est pas en pleine forme, il semble tout droit sorti du cimetière de trains que nous avons visité la veille. Le chauffage est inexistant et la température intérieure ne doit pas dépasser les 0°, ce qui nous empêche de dormir. Après une courte pause d’une heure dans un village bolivien, nous repartons dans un bus légèrement chauffé par le soleil et entamons une sieste. Nous nous réveillons après une seconde pause, au départ de Tupiza (située à une heure de notre destination finale). Nous allons bientôt pouvoir visiter la région de Salta dans le nord de l’Argentine 🙂 . Un des passagers de notre bus en a décidé autrement en empruntant nos passeports dans notre sac à dos (qui était à nos pieds) pendant que nous dormions.
Photo du salar pour contraster avec le paragraphe !
Nous prévenons immédiatement le chauffeur du bus qui est désolé pour nous mais qui ne peut rien faire… Arrivés à Villazon, nous prenons donc un taxi pour le commissariat de la ville afin de faire une déclaration de vol (obligatoire pour obtenir de nouveaux passeports à l’ambassade). La démarche est un peu compliquée, nous devons nous rendre dans une banque afin de payer quelques Bolivianos en échange desquels nous recevons une preuve de paiement indispensable pour obtenir notre déclaration de perte… Quelques heures plus tard, nous retournons à la gare routière pour trouver un bus pour La Paz où est située l’ambassade de France. Nous embarquons donc pour un trajet de 17h 🙂
Retour à La Paz :
De retour à la maison, nous allons à l’english pub où nous faisons la rencontre de Charles, un belge (finalement français) qui voyage en Amérique du sud et qui travaille au bar quelques semaines avant de visiter le reste de la Bolivie. Nous passerons la majorité de notre temps en sa compagnie par la suite. Nous nous rendons à l’ambassade de France dès le lundi pour obtenir un passeport d’urgence, que nous obtiendrons dans la journée ! On tient à remercier cette administration et ses employés pour leur redoutable efficacité. Passeports d’urgences (et donc non biométriques) en mains, nous devons ensuite entamer des démarches auprès de l’ambassade des Etats Unis pour obtenir un visa car nous avons une escale de deux heures à Washington sur le chemin de notre ultime destination. Ces démarches nous prendrons finalement une dizaine de jours (après négociations avec l’ambassade qui voulait initialement nous donner un rdv le 7 Août…). Nous devons aussi nous acquitter d’une taxe de 160$ par visa, on passera donc les deux heures les plus chères de notre tour du monde à Washington, dans un aéroport…
Pour patienter, nous passons nos journées avec Charles, à visiter La Paz ou regarder les matchs de la coupe du monde dans le bar pour lequel il bosse. Une fois nos visas obtenus, nous prenons un bus en direction de Salta, où nous passons une nuit avant de prendre un nouveau bus pour Iguazu, à la frontière Argentine – Brésil – Uruguay !